SYRIENi l’honneur de la France ni l’intérêt national ne sont en jeu entre Alep, Homs et Damas. Avec l’intervention programmée, à qui s’apprête-t-on à donner la Syrie ?
Si Washington et Paris rêvent d’installer un gouvernement démocratique à Damas et de préserver l’existence d’une Syrie multiconfessionnelle, multiethnique et multiculturelle, la Turquie et la Ligue arabe veulent la victoire et l’hégémonie de la composante sunnite du pays, et les djihadistes voient dans le conflit l’occasion rêvée de faire flotter sur un État du Moyen-Orient les bannières noires du salafisme et d’Al-Qaïda. Plutôt que les bombardements il est une gamme de rétorsions, de poursuites et de sanctions, conduisant les coupables jusqu’au Tribunal pénal international, qui auraient le même effet dissuasif sans exposer aux mêmes risques. Et qui pourraient, elles, conduire à la seule solution que l’on doive espérer, négociation et solution politique protégeant toutes les minorités. 01-09-2013 Esclavage au QatarLe Qatar, capitale Doha. 2 millions d’habitants sur un territoire de 11.500 km carrés, à peine grand comme l’Île-de-France, un minuscule pays du golfe persique où l’on a les pieds dans le pétrole et la tête dans le gaz.
Le Guardian nous révèle que des milliers de travailleurs népalais ont été « importés » dans le petit émirat pour y travailler à la construction des infrastructures destinées à la Coupe du monde de football 2022. Selon l’enquête, 44 d’entre eux seraient morts entre le 4 juin et le 8 août dernier, les décès, notamment par crise cardiaque soudaine, se succédant au rythme d’un par jour en moyenne durant l’été. Il s’agit de jeunes gens épuisés par des conditions de travail épouvantables, et réduits réellement à l’esclavage. L’enquête révèle en effet que « de nombreux travailleurs n’ont pas été payés depuis des mois et sont retenus pour les empêcher de s’enfuir tandis que d’autres se voient confisquer leur passeport et réduire au statut d’étrangers en situation irrégulière ». Pire, si l’on peut dire : « Certains travailleurs se sont vu refuser l’accès à l’eau potable gratuite dans la chaleur du désert. » Qu’en pensent nos dirigeants de droite comme de gauche si prompts à quêter les investissements qataris en France ? Et qu’en pense Zinédine Zidane payé pour faire la promotion de ce pays auprès de la FIFA ? Charlie Hebdo :
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Sortir du sectarisme
Droite et Gauche se paralysent avec des fausses promesses ou de l’attentisme en raison de la proximité des échéances électorales. Il y a une ressemblance entre eux : ils veulent chacun battre l'autre camp. Or il est impossible de reconstruire notre pays dans les circonstances infiniment graves que l'on va traverser si on ne peut pas faire travailler ensemble ces deux grandes sensibilités dont on a besoin. C'est de cela qu'il faut sortir. Ils ne sont pas pestiférés les gens de droite. Ils ne portent pas le choléra les gens de gauche. Nous aurons besoin de toutes les forces du pays pour reconstruire ce qui doit l'être : la production en France, le système éducatif et une constitution réellement démocratique qui ne prive pas 50% des électeurs de représentation. Tout cela ne pourra pas se faire dans le sectarisme d'un camp contre l'autre, et nécessite de construire une majorité nouvelle. Il faut espérer que le langage de vérité que tient François Bayrou sera entendu par le plus grand nombre et qu’une génération nouvelle d’hommes et de femmes politiques sera convaincue de l’obligation de dépasser l’esprit partisan et de faire de la politique autrement. D.J. 10-2011 Samu socialEn démissionnant du Samu Social, Xavier Emmanuelli ne semble pas avoir trouvé d'autre moyen pour alerter sur la situation intenable dans laquelle se trouve aujourd'hui l'accueil d'urgence des quelques 100 000 personnes qui vivent dans la rue. Connaissant l'implication, la valeur et l'engagement de Xavier Emmanuelli, ce cri d'alarme démontre que la situation d'abandon par l'Etat de l'accueil d'urgence est arrivée à un point de non retour, où même les acteurs les plus courageux et sincères n'ont plus les moyens de remplir leur mission.
Le gouvernement a délibérément fait un choix dogmatique de ne plus se préoccuper de l'urgence sociale, niant ou ne comprenant pas sa réalité. Comme le dit Xavier Emmanuelli, "on aura toujours besoin de structures comme le Samu social. Les gens en détresse dans les villes, il y en aura toujours, ou alors on se résigne et on les laisse tomber". Pour notre part, nous ne serons pas du côté de ceux qui se résignent ou qui envisageraient de les laisser tomber car ce serait contraire aux valeurs humanistes qui ont inspiré notre modèle français et européen de solidarité envers les plus démunis. On dit qu'on reconnait une société civilisée à la manière dont elle prend soin des plus faibles, le visage de la société que le gouvernement est en train de modeler est en la matière contraire à l'idée que nous nous faisons de l'Etat et de la protection des plus faibles. D.J. 19-07-2011 Aider la Grèce c'est sauver l'Europe"Le Premier ministre grec, Geórgios Papandréou a besoin de temps pour changer son pays mais l'Union Européenne ne lui en donne pas. Alors que la Grèce a besoin d'un nouvel emprunt d'une centaine de milliards, les ministres des Finances de la zone euro bloquent le versement d'une des dernières tranches du prêt précédent de 110 milliards d'euros consenti l'an dernier, le conditionnant à une austérité accrue, risquant d'attiser encore la fronde sociale. Ce n’est pas une bonne politique que de dresser les peuples contre l’Union.
Bien sûr, la Grèce doit affronter ses responsabilités de membre de la zone euro. Et pas seulement sur le plan budgétaire. Mais il n’est pas crédible de penser que c’est en quelques mois, et même en deux ou trois ans, que ce pays va se réformer en profondeur. On ferait mieux, sans aucun doute, d’aider les Grecs par exemple en mettant en place un mécanisme opérationnel de collecte des impôts, plutôt que de les fustiger, et d’exiger d’eux, toujours plus d’austérité. La rigueur ne peut être le seul horizon du peuple grec. Ainsi, s’il est de bon sens d'appeler la Grèce à privatiser une partie du patrimoine de l'État, l’argent de ces ventes, au lieu d’être exclusivement dédié au remboursement de la dette, devrait, au moins en partie, alimenter un fonds pour la croissance et l’investissement permettant de moderniser l'économie du pays. Exiger de la Grèce de lourds sacrifices sur le court et moyen terme, ne peut se faire sans offrir, en même temps, des perspectives d’avenir. C’est le message que les dirigeants européens doivent entendre. Deuxième message : la gouvernance de la zone euro ne pourra fonctionner que dans le respect d'un strict équilibre. D'abord la solidarité. À cet égard, la création d'un Fonds monétaire européen permettrait de transformer la crise financière actuelle en opportunité politique. Personne n'a intérêt à l'explosion de la zone euro et pourtant les Etats membres s'accrochent à leur pré carré budgétaire, ce qui attise la méfiance et la spéculation. Par la création d'euro-obligations et la mutualisation d'une partie de leurs dettes, les membres de la zone euro afficheraient au contraire leur détermination commune à sauvegarder l'euro. Seconde étape incontournable sur la voie de la gouvernance, pour la Grèce comme pour la France et d'autres, l'assainissement des finances publiques. La Commission européenne vient de mettre en place une procédure baptisée "semestre européen", dont la mesure emblématique consiste à apprécier les avant-projets de budget 2012 soumis par les États membres début mai. La recommandation pour la France peut se lire comme un "peut mieux faire", notamment dans le démantèlement des niches fiscales et autres exemptions qui pèsent jusqu'à 11 pour cent de notre PIB. Rien n'oblige Paris à modifier son budget avant de le soumettre à l'Assemblée et au Sénat mais du moins ses faiblesses sont-elles pointées en amont et non plus commentées en aval, après adoption parlementaire, ce qui rendait l'exercice sans objet. Mais la rigueur budgétaire, pas plus que la solidarité financière, ne peuvent être l'alpha et l'oméga de toute politique économique. Il faut investir dans l’économie du futur, la recherche et le développement, les universités, les transports, les réseaux à haut débit, les infrastructures énergétiques et le gigantesque chantier des énergies renouvelables, démultiplicateur d'emplois non délocalisables. Pour cela, il faut de l'argent. Cet argent existe, c'est l'épargne européenne, la plus importante du monde, qui s'investit aujourd'hui dans la croissance chinoise et la dette américaine. À l'évidence, la mise en place d’un grand emprunt européen pour la croissance et l’emploi en Europe, s’appuyant sur la création d’euro-bonds, d’obligations européennes dirigées vers l’investissement, serait autrement plus utile." Marielle de Sarnez Député européen Vice Présidente du MoDem Réforme de la JusticeYann Wehrling, porte-parole du Mouvement Démocrate et responsable au sein du Shadow Cabinet, a indiqué ce 21 juin que le parti de François Bayrou était défavorable à la création de jurés populaires en correctionnelle et à l'introduction d'un droit d'appel pour les victimes, en rappelant que "les vrais besoins de la justice sont ailleurs".
FMI : Christine Lagarde, candidate
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